Jean Louis Poitevin
Texte de Jean-Louis Poitevin
Ecrivain, journaliste, critique d’art
Fasciné par l’Égypte et par la puissance de ses symboles, par les arabesques de la calligraphie arabe, mais aussi par les runes baltes, H.D. poursuit dans son œuvre un travail profond est rigoureux sur le signe.
Il a su conjuguer le signe à tous les temps, c’est à dire en montrer les différents aspects: signes -symbole, signe trait mais aussi signe ligne vagabonde, signe brouillé ou enfin signe devenant mot, nom puis phrase. C’est en cette interstice, là où le sens est en train de naître, qu’a lieu la peinture actuelle d’H.D.
(…) entre la presse et la peinture il y a, outre le signe, d’autres points communs, comme l’art est le métier et surtout le fait que ces deux moyens d’expression mobilisent fortement notre imaginaire.
La où la presse, cependant, fait faire à notre pensée des sauts immenses en nous projetant en quelques pages aux quatre coins du monde tout en nous offrant parfois un reflet travesti, la peinture, elle, creuse l’imaginaire pour nous permettre de remonter vers la source, cette projection mentale qui fait naître des mondes; face à la peinture nous découvrons comment le signe doit se perdre pour nous faire sentir combien la vérité est implacable et belle.