Jean Daniel de Germond

TRO02Q900_MC_TOUR CARRE.JPGTexte de Jean Daniel de Germond
Conservateur du Musée de la Tour Carré à Sainte-Maxime

Ayant traversé des périodes de peinture figurative, A.H.D aboutit aujourd’hui à un mode d’expression qui sort du traditionnel, il extériorise ses sentiments et ses réflexions, ses méditations, sur le devenir de l’Homme.

L’artiste à confié aux cimaises de la Tour Carrée le fruit de ses recherches sur un sujet des plus motivants pour l’homme, en tout cas le thème de recherche qui tente de dépasser les contingences matérielles quotidiennes, et de s’élever au dessus des problèmes journaliers, en progressant par une suite de démarches qui le feront cheminer à travers le “labyrinthe” le conduisant à la Connaissance, et par la même, de s’approcher d’une certaine forme de sagesse.

Une des découvertes de cette exposition est la démonstration que le labyrinthe ne peut exister que si il est composé de quatre éléments : un architecte, un monstre, un Héros et un risque. Au commencement de l’exposition, les premières toiles représentent l’errement dans le chaos à la recherche des éléments qui pourront permettre à l’architecte d’échapper à la matière brute, et de trouver le cheminement vers la cohérence. À force de ténacité, il découvre enfin les nombres, les clefs du savoir, qui lui serviront de guide et lui permettront de bâtir harmonieusement pour d’autres hommes.
Muni de ces nombres, il parvient enfin à bâtir son propre labyrinthe, mais pendant toute sa démarche, il devra échapper à de multiples dangers, et s’il ne trouve pas l’issue du labyrinthe, ne pouvant s’y soustraire physiquement, il sera obligé de rester sur place en regardant les étoiles, et s’élèvera vers elles en abandonnant son enveloppe mortelle… Car il rencontre immanquablement le Monstre qui, le guettant dans l’ombre, le conduit à l’issue certaine de la mort…

Heureusement, il lui est possible de demander l’aide et l’enseignement d’un grand prêtre, qui, lui, à déjà fait le parcours et pourra le guider jusqu’au Naos. D’où la présence chez les hommes de ces religions qui se sont succédées, de la référence à un Dieu, et toutes donnent la Foi aux hommes plongés dans le doute; une des plus anciennes est celle de l’Égypte Pharaonique, matrice de l’Histoire religieuse méditerranéenne.